dimanche 29 juillet 2012

Du rififi en Helvétie


Un petit mot pour vous raconter une belle aventure vécue dans des paysages magnifiques, le TVSB (trail Verbier Saint-Bernard). Parti la veille de la course, j'ai eu la chance d'être hébergé dans un joli hameau paisible à deux kilomètres de Verbier par des amis de mon fiston. Accueil simple et chaleureux entre les averses annonciateur d'un beau WE. J'aime bien arriver la veille des courses (en camion en général) afin de préparer mes affaires dans le calme (le jour même je serai un peu dans le genre à partir en oubliant mes chaussures). Quand je me lève le matin (dés potron-minet en l'occurrence puisqu'il fallait être à 4h30 au départ) tout est prêt, la pression tombe, l'entrainement est loin derrière et la marche arrière impossible. Au départ je retrouve deux copains de Crapast et, surprise, notre "vieux" routard de Courir pour le Népal Bruno Ladet en personne. Le jour se lève, le départ est donné dans une ambiance bon enfant. Je pars avec les copains de Crapast à l'arrière avec pour objectif de finir tout d'abord, les parieurs m'ont mis la pression, les dons doivent arriver aux enfants et je dois récupérer les 4 points indispensables à ma future inscription à l'UTMB 2013 (je suis un peu têtu, j'accepte sans problème d'abandonner, l'égo étant depuis longtemps rangé au placard, mais j'y reviens quand même). Je suis content de partir enfin même si je ne suis pas plus rassuré que ça. En effet la fatigue à l'arrivée du maratrail de Faverge pourtant trois fois moins long et pentu un mois auparavant cumulée avec une période de changement de boulot et de déménagement me laisse dans un état général douteux. Heureusement l'expérience et mon optimisme légendaire reprennent rapidement le dessus, l'entrainement va forcément payer et la dernière course correspondait à un moment critique de celui-ci.
Le départ est donné dans une joyeuse ambiance, je reste à l'arrière avec mes compères derrière la file des traileurs qui commencent à s'étirer. Au bout d'une petite heure, les fourmis dans les pattes, je quitte les copains pour filer (doucement car les sentiers sont étroits et on ne peut pas doubler) jusqu'à la croix cœur, première des 5 ascensions prévues au programme. Peu à peu je prends mon rythme de croisière jusqu'à retrouver Bruno parti "comme une balle". Nous papotons un moment juste après le ravito de Sembrancher. Épatant comme à son habitude, alors que j'arrive tout juste à programmer deux courses dans l'année, lui vient de courir un raid d'une semaine moins de deux semaines auparavant et a prévu d'enchainer sur la TDS et le thor des géants, chapeau bas.
Après 8h de course, j'arrive à La fouly, premier gros ravito où j'ai laissé un sac. Pas de fatigue particulière ni de crampe à l'horizon, je suis rassuré sur mon état et je continue donc gaiement. Les coureurs s'étalent gentiment (le bénéfice de l'organisation sans la foule, le rêve), les bénévoles aux nombreux ravitos sont adorables, les paysages sont magnifiques et je suis en bonne route pour récolter les dons qui iront aider les enfants bien loin de cette quête du presque inutile.
A 19h26, je suis à Bourg-St-Pierre, après avoir profité des magnifiques lacs sous le col de la fenêtre, des joies des dernières neiges et .... d'une éprouvante montée vers le Grand St- Bernard sous un soleil vaillant. Plus rien ne peut m'arriver. Après l'apéro (heu un bon repas chaud) je me prépare en mode de nuit, frontale, musique et coupe-vent pas loin, et file vers la cabane de mille. Entre chaque ravitaillement, des petits groupes de deux trois coureurs se forment, j'en retrouverai certains jusqu'à l'arrivée. La nuit vient m'embrasser juste avant la cabane après un magnifique coucher de soleil. Je prends le temps, en mode contemplatif, de le photographier ainsi que de belles orchidées rencontrées au bord de sentiers. Arrivé à la cabane en pleine nuit, à 2480 mètre, un vent à décorner les bœufs me glace jusqu'à l'os. Là encore, accueil chaleureux et thé bienvenu. Je regrette dans la descente vers Lourtier d'avoir gardé le coupe-vent (je l'enlève donc) qui me tient trop chaud en courant (et oui je courre encore et j'en profite tant que c'est possible). C'est donc en t-shirt (tel un jurassien de base) que j'arrive à Lourtier à 1h05 du matin avant d'affronter la dernière difficulté.
Et quelle difficulté! 1150 m D+ vers le col de Lachaux après 20 h de course. Si je m'attendais à quelque chose de rude physiquement je ne m'attendais certainement pas à ça (j'aurai du regarder un peu mieux le profil et encore que...), un monstre. Dés la sortie du village la pente s'élève dans un pourcentage terrifiant, je suis obligé de monter sur la pointe des pieds tellement c'est raide. Je me dis que ça ne peut être qu'un chemin qui coupe pour récupérer un GR à la pente plus douce (quel randonneur pourrait endurer ça si longtemps!) et que ce sera toujours ça de moins de dénivelé à faire. Au bout d'un heure, je déchante, toujours dré dans le pentu, je ahane, je sue, je traine ma carcasse pas du tout adaptée pour ces pentes au point que je prendrai un petit gel salutaire en sortie de forêt (là ou j'ai cru pour la énième fois arriver sur un replat). Deux heures d'effort et pas mal de coureurs agonisant doublés en route j'arrive au sommet pour le dernier (mais pas le moins attendu) ravitaillement où nous nous retrouvons à deux, hagards, mais contents d'en avoir fini. Des malades ces Suisses!
Tout le reste ne sera que "formalité", 1h30 de descente (il faut quand même courir encore) et une arrivée en solitaire au petit matin de Verbier, heureux d'être une fois de plus aller titiller au plus profond l'inconnu en nous, d'avoir accompli ma "mission" pour Courir pour le Népal. Il ne me restera plus qu'à rejoindre ma douce pour un massage arnica des plus réparateurs et une bonne nuit de sommeil (mais que la route fut longue).
Merci à tous les généreux donateurs qui m'ont soutenu dans cette aventure et RDV pour l'UTMB 2013 !


Arnaud

mercredi 25 juillet 2012

La Bretagne en force

Après Alain et son marathon du Bout du Monde, Courir pour le Népal ira de nouveau pointer ses baskets en Bretagne, cette fois-ci grâce à Loïc Montaigut, notre dernier sportif solidaire en date. 



 

"Le dimanche 9 septembre 2012, je vais participer au 38è Semi-Marathon International Aury-Vannes (Morbihan - Bretagne)

Je vous invite donc à venir soutenir mon effort en misant sur ma course. Les paris ne se font pas obligatoirement sur la totalité des kilomètres parcourus. Les sommes modestes sont aussi les bienvenues.

 
Un petit chapeau breton sera offert gracieusement à tous les généreux donateurs."


Loîc Montaigut,

dimanche 15 juillet 2012

Un Iron Woman en solo

La dernière sportive à rejoindre notre groupe de sportifs solidaires, s'appelle Aline Grangier. Signe particulier : un grand écart aux arrivées de trails !
Son défi est unique, le 28 juillet elle se lancera dans un Iron Woman en solo, c'est à dire :

- 4 km de Natation : traversée du Léman,
- 180 km de vélo : Tour du Léman
- 42,5 km de course à pied, distance d'un Marathon de Nyon à Genève (Parc Bertrand).


"Je pratique le triathlon en amateur depuis quelques années maintenant et l'envie d'expérimenter les distances mythiques d'un Iron me séduit...  J'ai cependant décidé de réaliser ce défi hors convention et hors course en organisant mon propre projet et ceci pour plusieurs raisons.
Premièrement, je n'aime pas la foule, je suis un peu une sauvage!
Deuxièmement, j'aime de moins en moins l'esprit de compétition et le chrono. Le chemin m'importe plus que le temps que je vais mettre à le parcourir.
Troisièmement, l'élaboration "technique" de ce projet m'a procuré un plaisir énorme. C'est comme si le défi était déjà en partie réalisé.
Mais surtout, ce projet, au cours de sa mise sur pied, s'est transformé en un échange fabuleux avec mon entourage ou chacun a trouvé sa façon d'y participer.
Et enfin, je n'allais quand même pas payer une inscription pour de toute façon avoir mal aux fesses!!!"


Aline

N'hésitez pas à venir encourager Aline le long de son parcours, toutes les infos ici : Tracé de l'Iron Woman

Que ce soit pour quelques km de natation, de vélo ou de course à pied, pariez donc sur Aline !

vendredi 13 juillet 2012

Retour de la GTJ en OFF

En attendant de pouvoir visionner le film que réalise Alex, quelques mots sur leur épopée Jurassienne.
"4 jours pour rallier Culoz (Ain) à Montbéliard (Doubs). 360 Km pour les traileurs et 460 Km pour les vttistes…
Des journées bien remplies (entre 10 et 17 h d’efforts). Des accueils 3 étoiles dans tous les gîtes pour nos courtes nuits…
Une expérience humaine et sportive intense et riche, qui a permis la découverte du territoire Jurassien et de créer une véritable amitié entre les sportifs et leur assistance qui s’est relayé tous les jours de 4 h du matin à 22 h le soir…nous leur devons une fière chandelle !!
Une météo plus que clémente malgré un gros orage le premier jour et une organisation sans faille ont permis la réussite de ce projet…
L’équipe tient à remercier particulièrement tous les sponsors qui les ont suivis dans cette GTJ. Leur soutien financier a permis la création de tenues techniques indispensables à ce genre d’effort. L’alimentation et les pièces de rechange VTT ont également été primordiaux dans l’avancée de l’équipe."
Florence, Natacha, Régis, Bruno, Hyacinthe et Alex.

Merci aux parieurs de les avoir soutenus !

dimanche 8 juillet 2012

Fiz mon amour

Le P’tit tour des Fiz….comment vous dire ? C’est compliqué de la jouer courte sur ce terme pour moi. L’an dernier, première participation à cette manifestation (première participation à un trail d’ailleurs !). Et V’lan ! Je ponds sans même réfléchir un article de 2'500 mots, sous le coup de l’émotion !!! Je vais essayer de m’auto-modérer dans les lignes ci-après….mais vous l’aurez compris, le p’tit Tour des Fiz, c’est MA course aux superlatifs, ma p’tite madeleine de Proust, mon truc à moi, mon truc en plumes comme disait l'autre.....mais là je m'égare.... :D
Une course organisée dans un massif sublime, des bénévoles nombreux et souriants, des paysages à couper le souffle : cascades, lac, lapiaz, panoramas grandioses. Ambiance chaleureuse !!! J’arrête sinon on va croire que je travaille pour l’office du tourisme de Passy ! En courant ou non, le massif des Fiz est à découvrir !
Vous ne pouvez pas imaginer à quel point je suis heureuse de m’y engager cette année pour Courir Pour Le Népal ! 
30kms, 2400m D+ au profit des enfants souriants du Népal. Grâce aux paris/dons, ceux-ci peuvent dorénavant apprendre à lire à la lueur de la fée électricité et non plus à celle de la bougie… Un exemple parmi d’autres des actions de Courir Pour Le Népal ! 
Je mets donc mes deux p’tits cuissots de « traileuse du Dimanche après le gigot de Maman» au pari…. Faites vos jeux, rien ne va plus !!! 1, 10, 100 euros peu importe… Seul le geste compte ! Et vous ne pouvez pas imaginer le réconfort lorsqu’on court, que le moral flanche (cela arrive toujours) et que l’on pense à eux…là bas…. Ça booste et permet d’aller jusqu’au bout !
Chers amis, chers parieurs, chers sportifs, chers inconnus, pour parier, c’est par ici que cela se passe : https://docs.google.com/spreadsheet/viewform?formkey=dEEzSXI1aHZRbGtIZGl1STgxNEcyUHc6MQ#gid=0
Merci d’avance !

Et pour celles et ceux qui voudraient venir nous encourager sur le bord des sentiers, si météo clémente, la flamme de Courir Pour Le Népal flottera dans le vent du côté du col d'Anterne....

Namasté !

dimanche 1 juillet 2012

Cross du Mont Blanc réussi pour Laurent

"Objectif atteint ! Au bout de ce Cross du Mont Blanc attendaient 4 paris pour les enfants de Courir pour le Népal et je les ai rejoints !
Pourtant, tout n’était pas si bien engagé au regard de ma préparation : une douleur sous la voûte plantaire, un orteil (presque) cassé, un léger doute dans l’horaire de départ, … Mais aucun de ces tracas ne m’aura fait échouer la mission pour laquelle je m’étais engagé, franchir la ligne d’arrivée à Planpraz !!
Alors effectivement, la douleur sous le pied m’a chatouillé de temps en temps, l’orteil ne m’a pas dérangé, sauf lors de petits « shoots » dans les cailloux (oui, ils laissent trainer plein de caillasses sur les chemins, personne n’a fait le ménage avant le départ !) et j’étais bien là à 8h30 pour le départ.
Ce fut donc 3h33 d’effort pour boucler la course mais à aucun moment je n’ai souffert, j’ai réussi à gérer tout du long, me surprenant même à me sentir relativement bien dans les côtes. En plus des pensées pour les enfants, les magnifiques paysages de la vallée chamoniarde sous un radieux soleil, les brins de causettes avec quelques concurrents mais aussi l’ami Xavier Thévenard qui est venu brandir son drapeau « MADE IN JURA » à Tré-le-Champ, tout était réuni pour être motivé pour affronter la dernière grosse difficulté juste avant l’arrivée ! En plus, ma femme et mon fils m’attendaient et c’est avec mon crapaud que j’ai passé la ligne, c’est d’ailleurs lui qui a eu la médaille autour du coup !
 
Finalement, j’ai vécu 3h33 de pur plaisir et je remercie mes parieurs pour leur engagement et le soutien sans faille ! »
Laurent