mardi 14 février 2012

La Transju de Karine

Cette année ce n'est pas la neige qui manquait à la transjurassienne, mais des températures plus clémentes. Malgré le soleil, la bise a rendu cette transjurassienne glaciale ! Et les fondeurs ont eu bien du courage. Karine nous raconte sa participation aux 2 courses de l'Ultra Trans :

" Les conditions climatiques ont durcies les deux courses de ce week-end, elles étaient annoncées, et il fallait bien se préparer, se protéger un maximum du froid et du vent en adaptant sa tenue : surchaussures, gros gants avec chaufferettes, surchauds, cagoule, lunettes et visières. Je n'ai pas eu froid, et je n'ai pas de séquelles (pas de pommettes ni yeux gélés comme beaucoup).

La course de samedi : je me suis forcée de ne pas aller trop vite pour ne pas me fatiguer, avec toujours l'idée de ne pas trop puiser pour en garder pour le lendemain. Et ce n'est pas une chose facile de ce retenir de ne pas accrocher quand deux skieuses vous doublent à 2 km de l'arrivée. Je ne pouvais pas me permettre de sprinter pour peut-être gagner deux places au risque d'y payer cher le lendemain. C'est une autre gestion de la course quand on fait l'ultra.
Samedi soir : place au repos à la récup, la préparation des skis pour le lendemain, et une belle assiette de pâte (mangée sans avoir vraiment fin). J'avais les yeux très rouges qui ne supportaient pas les lumières vives. Je pense qu'ils avaient dû être agressés par le froid, donc je decide de rajouter en plus des lunettes une visière bien couvrante pour le lendemain.

La course de dimanche : pas facile de repartir en connaissant les conditions, car nous savions ce qui nous attendaient !! Je suis partie avec le même équipement que la veille. Bon début de course jusqu'au Rousses, après ça été la tempête jusqu'à Bois d'Amont, à essayer de s'accrocher aux trains des 54 km qui passaient trop vite avec toujours dans l'idée ne ne pas skier toute seule face au vent, quitte à attendre le train suivant. Contrairement à la veille, je m'arrête à tous les ravito à partir de Bois d'Amont, ou je mange et boit une boisson chaude, cela me prend pas plus d'une minute à chaque fois. La montée du Risoud fut un grand moment de solitude et de doute sur la suite du parcours avec un passage à vide. Puis Bellefontaine, où je suis ravitaillée d'une gourde bien chaude (merci maman!!). Je suis encouragée par "CourirPourLeNépal", par de amis en nombre. Je retrouve le moral, la forme, à partie de Bellefontaine. Je me retrouve aussi avec Sandrine Bourgeat qui fait l'Ultra Trans, et on finira ensemble en s'abritant derrière une skieuse du 54 km, dont le rythme nous convenait. Nous nous arrêtons 1 mn à chaque ravitaillement, le Pré Poncet est bien passée, l'arrivée approche, en plus il fait moins froid. On a de bonnes jambes, de bonnes sensations encore. Une Skieuse Norvégienne participant à L'Ultra nous rejoint à 4km de l'arrivée, et là tout s'accélère, avec Sandrine on essaye de la distancer mais sans succès, ce fut une bonne guerre entre filles et une fois l'arrivée passée : place aux congratulations !! avec un beau finish qui prouve que nous avions toutes les trois bien gérées nos courses.

Je termine 6eme femme de l'Ultra'Trans et 3eme française : je suis comblée et contente d'avoir pu terminer et apporter un peu  à CourirPourLeNépal."

Karine


2 commentaires:

  1. Merci et
    quelle émotion à la lecture de ton récit !
    BRAVO Karine et bonne récup' à présent

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  2. Bravo Karinou!!grace à tes récits et à tes photos, tu nous fais rêver chaque semaine. Mettre tes exploits au service des enfants népalais leur donne encore plus de sens!
    Repose toi bien, nous attendons tes nouvelles aventures avec impatience!!!
    Anne M.

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